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Orthophonistes salarié·es du secteur privé : où en est-on ?

 

Dans un contexte de revalorisation salariale dans le secteur public et de refonte annoncée de plusieurs conventions, la FNO poursuit le dialogue avec les employeurs du secteur privé et reste vigilante.

Les élu·es de la FNO ont rencontré les représentants des employeurs de la Convention Collective Nationale 66 (Nexem), de la Croix-Rouge et de la CCN 51 (Fédération des Établissements Hospitaliers et d’Aide à la Personne privés non lucratifs, FEHAP) afin d’évoquer la rémunération et le statut des orthophonistes salarié·e·s.

Plusieurs annonces fortes ont été faites.

 

CCN 66

Le calendrier des négociations a pris du retard en raison d’obligations légales et du confinement mais le Ségur de la santé a relancé le processus ; la première séance de négociation s’est déroulée début septembre entre Nexem et les centrales syndicales (CFDT, CGT, Sud, FO, CFTC).

Face à l’exclusion actuelle du secteur privé des mesures de revalorisation salariales issues du Ségur de la santé et face aux incertitudes de la transposition future de ces mesures, la FNO a demandé des garanties par rapport aux engagements déjà affichés par Nexem lors des trois derniers rendez-vous.

Nexem réaffirme à la FNO que la nouvelle rémunération tiendra compte du niveau d’études et affiche une volonté de recruter des salarié·e·s dans ses établissements.

 

Croix-Rouge française

Suite à l’obtention par les orthophonistes des CMPP d’Ile-de-France d’une prime mensuelle d’environ 224€ pour un équivalent temps plein (50 points BTI), la FNO a rencontré les représentants de la Croix-Rouge Française pour évoquer la revalorisation de tous leurs effectifs orthophonistes.

  • Les représentants de la Croix-Rouge Française affirment une volonté d’équité entre les orthophonistes de leurs établissements ; a minima, toutes et tous les orthophonistes de la Croix-Rouge devront bénéficier de la prime de 224€.
  • La transposition de la décision managériale qui a concerné les orthophonistes d’Île-de-France ne peut se faire selon eux qu’en intégrant la revalorisation à leurs Négociations Annuelles Obligatoires.
  • La Croix-Rouge affirme préférer recruter des orthophonistes salarié·e·s plutôt que solliciter le tissu libéral et met en avant des valeurs de travail d’équipe, de transmission d’expertise, de coordination facilitée autour des patients grâce à la présence des orthophonistes dans les établissements.

 

CCN 51

La FNO a réaffirmé une nouvelle fois les revendications de la profession : nécessité d’une grille spécifique des orthophonistes dans la CCN 51, refus d’une convention nationale comme celle signée avec l’ordre des kinésithérapeutes, refus de la sous-traitance vers le secteur libéral et dénonciation du salariat déguisé.

La FEHAP a annoncé que le futur système de classification et des rémunérations intégrera un parcours professionnel de compétences qui permettra d’évoluer au sein de son métier sur le plan salarial en tenant compte de la reconnaissance des compétences et de l’ancienneté. Par ailleurs, la FEHAP est actuellement en pourparlers avec le ministère de la santé au sujet de l’application des mesures salariales du Ségur pour faire en sorte que l’ensemble de leur personnel puisse en bénéficier ; le ministère impose actuellement une transposition dans les mêmes conditions que dans le public, entraînant des inégalités fortes entre salarié·e·s (seuls les personnels des établissements sanitaires et des EHPAD sont pour le moment concernés : les professionnel·le·s des Etablissements et services Sanitaires et Médico-sociaux ou d’autres structures sont donc exclu·e·s).

La FNO reste vigilante pour que les orthophonistes soient valorisé·e·s dans la nouvelle classification de la CCN51 et que les postes d’orthophonistes salarié·e·s soient pérennes car le ministère a déjà annoncé à la FEHAP qu’il refusait l’octroi d’une enveloppe budgétaire supplémentaire pour cette refonte de convention qui se ferait donc à coûts constants.